Oui, le sexe fait « aussi » vendre des montres de luxe !

Il est de coutume d’entendre que le sexe fait vendre alors pourquoi les maisons horlogères se priveraient de cette stratégie marketing pour augmenter leurs ventes ? Certaines marques se risquent de temps à autre sur ce terrain, mais dans le domaine du luxe, le terrain est avouons-le plutôt glissant… Pourtant certaines marques horlogères à l’image de Bomberg se sont presque fait une spécialité de ce marketing complètement débridé…

Marque de montres Bomberg

Lancée en 2012 à Neuchâtel, cette jeune société suisse le revendique haut et fort « BOMBERG is different » , cela se vérifie par les publicités osées de la marque, mais également par la création de modèles différents qui passent en une poignet de secondes de la montre-bracelet à la montre gousset… d’où les jeux avec les chaînes (soyez patient, vous allez très vite comprendre)…

Marque de montres Bomberg

Une chose est sûre, la publicité sexuelle attire l’attention et suscite l’intérêt, un intérêt d’ailleurs d’autant plus élevé que les contenus sont controversés comme l’indique la chercheuse Esther Loubradou qui s’est penchée sur le sujet dans son livre « La Pub enlève le bas » .

Bomberg - Unchain The Beast
Bomberg - Be the Boss
Bomberg - Unchain The Beast
Bomberg - Toys For Boys

Et cela la jeune marque de montres de luxe Bomberg semble l’avoir bien intégrée à voir certaines de leurs campagnes publicitaires, mais ne va t-elle pas trop loin ? Une réponse difficile à apporter et seul l’avenir nous le dira, mais il se pourrait bien que malgré ce que l’on pourrait croire la marque ne se mette pas les femmes à dos (à voir tout de même si les visuels et titres provoc’ orientés SM de la marque rentrent dans ce cadre)…

« Une étude récente indique en effet que lorsque le contexte sexuel soutient la promotion d’un produit de grande valeur (en l’espèce il s’agissait d’une montre dont le prix variait de 10 à 1 250 $), les réactions des femmes s’atténuent et sont beaucoup moins négatives. Les chercheurs expliquent ces résultats par une théorie économique du sexe qui considère que les femmes veulent que le monde perçoive leur corps érotisé comme quelque chose de rare et de précieux… tout comme les produits présentés. » – Esther Loubradou

Mais la jeune pousse horlogère n’est pas la seule à jouer sur le terrain de la sexualité. D’autres marques à l’image de Urwerk, Linde Werdelin, HYT, MB&F… se sont également déjà prêtées à ce petit jeu via notamment un shooting photos réalisé début 2015 par un partenaire, même s’il semblerait qu’il ne s’agissait pas là d’une volonté directe de leur part de faire dans le sexe, voir dans le Sado-Masochisme. Mais au final, les visuels sont là, alors qui croire…

Certains ont tenté par la suite de rappeler ces marques à l’ordre, de les rappeler à la raison à l’image du journaliste horloger Grégory Pons de BusinessMontres qui a réagissait en février dernier de manière assez forte dans un édito à ce fameux shooting photo « 50 Watches of Grey » réalisé par l’équipe de Watch Anish (quelques photos ci-dessous), mais une fois encore, l’avenir nous dira si la belle horlogerie continue à se risquer sur ce terrain très, trop risqué peut-être…

Alors le sexe dans l’horlogerie, pour ou contre ? Faut-il tirer à boulets rouges sur ces campagnes horlogères très osées ? Sujet sensible comme souvent sur ce type de campagne qui vont tout de même, il faut l’avouer, bien plus loin que ce que les horlogers avaient l’habitude de nous présenter avec leurs montres érotiques