C’est au tour de JEANRICHARD et de son directeur général Bruno Grande de passer aujourd’hui sur le « grill ». Bruno a accepté notre invitation pour découvrir plus en détails une marque qui renaît depuis 2013, une seconde vie que nous vous invitons à découvrir, mais avant tout quelques rappels historiques…
Daniel Jeanrichard est un horloger suisse né en 1665 dans le hameau des Bressels, dès son plus jeune âge, le jeune garçon répare des montres et prouve son habileté horlogère pour fonder par la suite son propre atelier. L’homme est reconnu comme le fondateur de l’industrie horlogère neuchâteloise, « le premier à avoir compris tout l’intérêt qu’il y avait à réunir en un même lieu l’ensemble des métiers qui participent à la réalisation d’une montre », une figure de l’horlogerie comme le démontre la statut dressée à son effigie au Locle en 1888.
L’histoire de la manufacture tombe ensuite dans l’oubli jusqu’en 1980 avec le rachat de la marque par Luigi Macaluso, mais c’est véritablement ces dernières années sous l’impulsion de Bruno Grande et Michele Sofisti qui repositionnent et relancent la marque sur le devant de la scène internationale que JEANRICHARD s’affirme et quelle réussite…
Bonjour Bruno Grande, avant d’en savoir plus sur JEANRICHARD, pourriez-vous vous présenter ? Comment arrive t-on à la tête d’un projet si ambitieux ?
Je suis arrivé dans l’horlogerie en tant que jeune étudiant prêt à voyager dans le monde sans argent… le chronométrage des grands événements sportifs. En tant que chronométreur, je suis resté en contact avec des anciens collègues et amis qui travaillaient pour des marques suisses participant à ces événements sportifs et quelques années après j’ai commencé à travailler au sein du Swatch Group.
Là-bas, j’ai rencontré Michele Sofisti et nous avons travaillé ensemble à plusieurs occasions. Quand Kering a racheté une partie du Sowind Group, Michele et Kering m’ont confié les rennes de cet ambitieux projet, JEANRICHARD.
Vous êtes depuis 2012 à la direction d’un chantier gigantesque, repositionner une marque horlogère et affirmer sa place dans l’univers concurrentiel de l’horlogerie, quelles étaient en 2012 vos ambitions ? La feuille de route est-elle pour l’heure tenue ?
Notre but est d’offrir une chance réelle à une marque, représentant l’histoire de l’homme Daniel Jeanrichard, qui a énormément contribue à notre industrie et qui est considérée comme un père fondateur. Nous voulons réaffirmer que JEANRICHARD est une vraie marque, avec sa propre légitimité et de fortes valeurs.
L’ambition est de changer la perception qu’on est « seulement » la petite sœur de Girard-Perregaux. Quant à notre feuille de route – même si nous avons encore un long chemin à parcourir… nous sommes sur la bonne voie et nous avons même dépassé quelques uns de nos objectifs initiaux. Nous devrions atteindre 250 points de vente dans environ 40 pays d’ici la fin de l’année.
Comment définiriez-vous aujourd’hui l’identité de la marque JEANRICHARD et de ses montres ? Combien coûte une montre JEANRICHARD ?
Je trouve que l’identité aujourd’hui est très forte… pas encore connue par le grand public… mais puissante, car on arrive à décliner la légitimité de l’histoire de Daniel Jeanrichard et l’ADN unique de la marque lié à la Philosophie de Vie.

La Philosophie de Vie est liée à la volonté des gens de profiter pleinement de leurs vies, de vivre leurs rêves et passions à l’extrême, mais sans être eux-mêmes extrêmes – un peu comme Daniel Jeanrichard, qui n’était pas un horloger, mais qui en est devenu un en apprenant par la pratique.
À propos des produits, nous avons lancé 4 collections en 2013 (aujourd’hui nous sommes depuis seulement 1 année complète sur le marché) Terrascope, Aquascope, Aeroscope et 1681 (terre, eau, air et le feu de la passion de notre marque). Nous nous concertons sur tous les deux mouvements industriels et mouvements manufacturés et notre unique construction industrielle de boitier nous a fourni la flexibilité nécessaire pour la proposition collection et le positionnement prix (plus cohérent avec le niveau de développement de la marque).
La plupart de la collection est représentée par les Terrascope et Aquascope, premier prix 2’600 EUR TTC ; les prix des chronographes Aeroscope et 1681 montent à autour de 5’000 EUR TTC.
Quelle serait la définition pour JEANRICHARD d’une belle montre ?
Certes, il y a beaucoup des beaux produits sur le marché… mais je dirais qu’une montre est vraiment belle quand elle reflète au mieux la personnalité de la personne qui la porte.
Vous avez fêtez cette année votre seconde participation à Baselworld, le bilan est-il aussi positif qu’en 2013 en termes d’accueil du public de vos nouvelles créations et de commandes ?
Oui, carrément, 2014 a été très positif pour nous. Malgré un environnement du marché difficile dans certaines régions, nous avons été capables d’ajouter des nouveaux marchés à notre portfolio et d’ouvrir des nouveaux points de vente. L’amélioration davantage de la collection nous a permis de renforcer le chemin que nous avons conçu en 2013.
Les montres JEANRICHARD sont désormais facilement identifiables grâce à leurs boîtiers en forme de coussin, pouvez-vous nous en dire plus sur ce choix esthétique marqué ?
Ce choix esthétique s’est inspiré des anciennes collections appelées TV screen.
Nous avons décidé de donner un look plus contemporain avec plus des « muscles » à l’ancien modèle réussi… et avec cette approche industrielle nous voulions avoir autant de flexibilité que possible au niveau des finitions, ainsi que d’un point de vue créatif, mais aussi de fournir la meilleure qualité possible à un prix plus accessible. Le design nous donne également la possibilité d’être plus reconnaissable au poignet, car toutes les collections partent de la même forme et figure.

Conçu comme une start-up horlogère, la marque a accéléré en deux ans de temps, quelles sont les chiffres actuels de la marque ? Points de vente ? Production annuelle de montres ? Vos zones géographiques phares ? Vos axes de développement ? …
En tant que marqué intégrée dans un groupe, nous ne pouvons pas divulguer de chiffres, mais nous avons réussi en 1 année seulement de présence sur le « vrai » marché à ouvrir 250 points de vente dans plus de 40 pays. Nous observons un bon développement dans les Amériques et en Asie, et un marché sophistiqué comme le Japon nous réserve de bonnes surprises.
JEANRICHARD, un positionnement résolument sportif pour la marque avec ses partenariats avec Arsenal et le monde du rugby, non ? De nouveaux partenariats sont-ils au programme pour le second semestre 2014 ?
Sportif oui, mais pas seulement… surtout il s’agit d’une union des valeurs qui nous donne la possibilité de communiquer à 360 dégrées notre présence et visibilité.
Pour l’instant nous consolidons nos partenariats existants et cultivons l’effet de levier avec Arsenal autant que possible sur du long terme.
Si vous deviez nous parler de 2 montres JEANRICHARD ?
Je mentionnerai sans aucun doute la Terrascope Modèle Iconique avec le cadran noir et le bracelet en caoutchouc noir. Ce modèle a une merveilleuse balance entre design, qualité et prix.

Et la 1681 PDV Marron: ce modèle respecte toutes les traditions horlogères à l’intérieur et elle est extérieurement à la fois plus audacieuse, moderne et dynamique.
Que portez-vous aujourd’hui à votre poignet et pourquoi ce choix ?
Une 1681 PDV Marron

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